PARLONS PERLES
Le hasard - un peu provoqué - des mutations nous a conduit sur une nouvelle île, une île au nom mythique au beau milieu de l'océan Pacifique cette fois.
Au delà des décors de carte postale et des "vahine" en pareo, on en connait surtout les "perles noires", "poerava" en Réo Tahiti, considérées parmi les plus belles au monde.
En réalité, les perles dites noires sont d'une multitude de couleurs, du gris anthracite, au brun cuivré, en passant par le gris pâle, le vert d'eau, le vert bronze ou l'aubergine. La perle la plus recherchée est la "plume de paon" ou "peacock", pour ses reflets lumineux aux couleurs du lagon.
Alors pourquoi "perle noire" ?
parce qu'elle est produite par une variété d'huitre à lèvre noire que l'on trouve en Polynésie, en particulier dans les archipels des Tuamotus et des Gambiers.
La perle correspond à une couche de nacre produite autour d'un nucléus greffé manuellement quand l'huitre atteint trois ans, l'âge adulte. Il faut environ 18 mois pour obtenir une couche de 0.8 mm de nacre. Une huitre ne produit généralement qu'une perle dans sa vie. Sur une centaine de greffes seulement une trentaine arrivent à terme.
Le diamètre d'une perle varie de 8 à 16 mm, et elles sont classées selon leur forme:
parfaitement rondes, ou semi rondes en goutte d'eau (semi baroques)
La qualité est établie en fonction de deux critères, la surface (absence de piqûres, rayures) et le lustre (qualité de la reflexion de la lumière sur la surface, effet miroir).
Classification |
Description |
% de la Production |
A |
Très beau lustre, imperfections sur moins de 10% de la surface . |
2 % |
B |
Lustre beau, imperfections sur au plus 30 % de la surface . |
8 % |
C |
Lustre moyen, imperfections légères sur au plus 60 % de la surface. |
53 % |
D |
Lustre faible, imperfections légère sur plus de 60 % de la surface ou |
37 % |
Le prix de commercialisation dépend de cette classification.